La situation humanitaire toujours alarmante, la RCA à la limite de la famine

Sept ans après le retour à l’ordre constitutionnel après le chaos de mars 2013, le Centrafrique connait toujours une situation humanitaire aussi alarmante. Entre être le gouffre et le supplice des acteurs humanitaires et porteur des indicateurs très sombres concernant l’insécurité alimentaire, le pays le plus dangereux pour les humanitaires, reste plus que jamais très dépendants des assistances humanitaires. 

Une personne sur deux ne mange pas à sa faim. En juillet, environ 2,6 millions de personnes, soit 57% de la population centrafricaine n’ont pas assez à manger.  Au 31 juillet  2021, le nombre des personnes déplacées internes est estimé à 670 705.  La RCA reste l’un des endroits les plus dangereux pour le personnel humanitaire avec 297 incidents contre 230 en 2020 à la même période.  Voici une aperçue choquante présentée lors  de la Célébration de la journée mondiale de l'aide humanitaire en différé au complexe Galaxy lors d’un point de presse animé par la coordonnatrice humanitaire et la ministre de l’action humanitaire le mercredi 25 Août.

« Cette journée permet de rendre hommage aux acteurs humanitaires. C'est aussi une occasion de faire un point sur la situation humanitaire dans le pays. » indique La ministre des affaires humanitaires Virginie Baikoua

« Aujourd'hui nous célébrons le courage des femmes et hommes qui bravent tous les jours les innombrables risques pour porter assistance aux personnes dans le besoin. Attaquer un humanitaire c'est attaquer la santé, l'éducation, la sécurité alimentaire des personnes vulnérables, l'eau, assainissement. » affirme la Vice-présidente CCO, Mathilde Lambert.

La coordinatrice humanitaire, Denise Brown dresse le bilan d’une situation humanitaire toujours compliquée dans le pays, notamment  à Bambari, Bangassou après les attaques armées.

25% de la population centrafricaine sont assistés cette année par la réponse humanitaire 2021. Pourtant on note une réponse humanitaire de plus en plus difficile et dangereuse. On enregistre  un incident par jour contre le personnel humanitaire pour 297 incidents déjà cette année.

La situation de l'insécurité alimentaire et la malnutrition est très préoccupante. 57%  de la population  sont  concerné. Plus d'un million dépendent de l'aide humanitaire et plus de 250 000 sont dans des zones inaccessibles ou difficile s d’accès  pour les acteurs humanitaires.

« L'accès aux personnes dans le besoin est difficile à l'est et au centre. La situation humanitaire dans l'ensemble est toujours préoccupante. Le taux de violations sexuelles est toujours en hausse. La communauté humanitaire et le gouvernement s'engagent à continuer des efforts pour apporter des réponses humanitaires même le contexte est toujours difficile. » souligne Denise Brown.

« Le gouvernement centrafricain présente toute sa gratitude aux partenaires humanitaires internationaux et nationaux pour leur apport indispensable… » note Virginie Baïkoua.  La ministre promet l'engagement du gouvernement centrafricain pour la sécurité et la protection des acteurs humanitaires et de la population civile.

Le gouvernement promet trouver une solution idoine au problème d'accessibilité à l'aide. Ce problème est réglé sur le plan sécuritaire, les opérations sont toujours en cours dans ce sens. Le gouvernement accompagne

Le problème d'infrastructures routières constitue aussi le blocus d'accès à l'aide humanitaire. L'aspect insécurité constitue toujours le facteur qui empêche le développement et la mise en place des infrastructures routières.

« L'aide humanitaire n'est pas une solution permanente. Mais en attendant que les actions du développement touchent toutes les populations, la communauté humanitaire continuer de porter assistance aux populations vulnérables dans le besoin. » reconnait la coordonnatrice humanitaire.

Elle relève que la mobilisation des ressources reste un souci pour la réponse humanitaire.  Déjà 52% de montant du plan de réponse humanitaire est mobilisé. Ce qui est déjà  un peu mieux que pour l'année dernière. Même si ce n’est toujours pas une forte mobilisation.

« On ne baisse jamais le bras. On a jusqu'à 31 décembre pour continuer à mobiliser le fonds. Nous allons continuer d'ailleurs vers nos bailleurs. Je reste convaincue que les ressources ne feront pas défaut... » Denise Brown

Elle souligne que la protection de la population restera au centre des actions pour l'année prochaine.

Geostanis