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Le 1er Hebdomadaire d’informations en Centrafrique

02 Jan

BEAC : Le conflit russo-ukrainien continue d’impacter négativement l’économie de la sous-région

Publié par Geostanis OUAPURE ZEZE

BEAC : Le conflit russo-ukrainien continue d’impacter négativement l’économie  de la sous-région

Le Mardi 12 Décembre 2023, le gouverneur de la BEAC a tenu une conférence virtuelle réunissant Les journalistes de la sous-région de l’Afrique centrale. A l’issue de conférence de presse, le gouvernement a brossé la situation économique et monétaire de la sous-région. Une situation toujours influencée par la crise russo-ukrainienne.


L’économie mondiale continue de pâtir à la crise russo-ukrainienne. Cette situation continue d’infester l’économie  de l’Afrique centrale. Une crise de deux ans qui continue d’impacter l’économie de la sous-région est assez étonnante. 
Lors de la conférence de presse numérique relative à la dernière session ordinaire du comité de politique monétaire pour l’année 2023 le mardi 12 décembre 2023, le gouverneur Abbas Mahamat Tolli, Gouverneur de la BEAC,  explique le pourquoi. 
Dans ses explications aux journalistes de Centrafrique, Congo, Cameroun, Tchad, Gabon et Guinée Equatoriale, le gouverneur de la BEAC pointe du doigt la dépendance de la sous-région à l’importation de céréales et d’implants agricoles ou d’une manière générale l’importation des produits alimentaires en provenance de l’Ukraine et Russie. 
« En économie l’anticipation est très importante. Quand cette crise a éclaté il y a un peu plus de deux ans, en ce qui concerne les pays tels que les nôtres qui importent beaucoup de céréales ou d’implants agricoles, compte tenu de la situation de la crise le prix a augmenté sur  les marchés. A cela s’ajoutent les difficultés de dérèglement sur la chaine logistique consécutive et également la difficulté de déplacement surtout le fret qui était à un moment arrêté.   Nous avons également assisté dans la suite de ces événements à une flambée aussi du fret de pétrole, tout cela a fait que les prix des produits importés nous revenaient plus chers en raison de la rareté des produits et des anticipations qui ont revu en hausse les prix mais aussi de l’effet pétrole en cascade à la fois sur le transport et aussi sur le prix de revient des produits qui nous arrivent. » a commencé à expliquer Abbas Mahamat.
Maintenant lorsque si une situation se dégrade, parce que jusqu’ici la sous-région de l’Afrique Centrale importe des produits alimentaires qui sont la composante la plus importante de l’inflation importée dans la sous-région. C’est tout naturellement un phénomène mondiale si les gens se mettent dans des anticipations non seulement en terme d’importations mais également en terme de  relations  économies. C’est un moment où des hommes d’affaires anticipent des crises, ce qui explique qu’il y aura moins d’importation, moins de consommation donc moins de production. Si bien que si on le remarque on assiste à baisse progressif du cours de  baril  sur le marché international. « Donc cette situation est arrivée et l’impact dure encore parce que lorsque des situations comme ça se déclenchent ça se manifeste entre six à une année dans notre région. Donc on n’est pas encore sorti de cette ornière principalement l’inflation nous viens des produits importés. » explique le gouverneur de la BEAC. 
En continuant : « Il y a aussi des chocs d’offre en interne sur notre niveau de productivité surtout pour ce qui concerne les produits alimentaires reste encore très limités. Nous importons la viande, les boissons alcoolisées et de même que les céréales et d’autres produits alimentaires, si nous n’avons pas de production interne qui répondent à la demande que nous exprimons et bien ceux qui sont importés nous sont chers du fait que ailleurs les prix également ont été revus en hausse.
Il a également mis un accent particulier sur les conditions monétaires. D’après lui  le durcissement des conditions monétaires joue aussi rôle important dans cette situation. 
« lorsque l’emprunt de  l’argent  devient cher et bien les entreprises qui fabriquent les manufactures pour manufacturer ces produits ça  devient aussi plus chers par ce que les entreprises ont également pris coup au niveau des emprunts  auprès des banques qui empruntent à un niveau plus élevé. ils sont obligé de récupérer les couts quelque part   il y a pas d’autres moyens que de les répercuter sur le prix des banques. C’est ce mécanisme qui justifie et qui  explique que nous trainions encore avec l’inflation. Depuis les mesures des politiques monétaires que nous prenons en cascade, on assiste maintenant à une tendance baissière de l’inflation combien même nous ne sommes pas encore au niveau désiré qui est de 3% aujourd’hui les conditions monétaires dans le monde entier sont les mêmes partout l’inflation augmente.  Et l’impact de cette situation nous le ressentons également avec notre dette l’endettement libéré en monnaie étrangère avec ses niveaux de taux et bien de services de dette également plus chère. » souligne-t-il.
En ce qui concerne la politique monétaire, il s’agit  de gérer au mieux la liquidité de façon à réduire la composante l’inflation qui viendrait justement de la monnaie. Il n’y a pas d’autres moyens de rehausser le taux et de reculer au mieux l’excédent de la liquidité qui peut surgir dans le système de la CEMAC. 

 

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