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Le 1er Hebdomadaire d’informations en Centrafrique

02 Aug

Le renforcement du commerce et de l'investissement entre les États-Unis et l'Afrique par le biais de Prosper Africa

Le renforcement du commerce et de l'investissement entre  les États-Unis et l'Afrique par le biais de Prosper Africa

Après la crise sanitaire de la COVID19, l’heure est maintenant à la relance des politiques économiques et d’investissement. Les Etats-Unis souhaitent relancer une collaboration dans ces secteurs avec l’Afrique, l’un des continents qui ont subi un déclin économique pendant cette crise. « Les initiatives du gouvernement américain pour promouvoir le commerce et les investissements entre les États-Unis et l’Afrique grâce à Prosper Africa » est le sujet d’un Point de presse numérique organisé le 28 juillet 2021.

 

Le Centre médiatique régional pour l’Afrique du département d’État des États-Unis a servi de cadre pour un point de presse animé par Dana L. Banks, assistante spéciale du président et directrice principale pour l’Afrique au Conseil de sécurité nationale. Ont pris part à ce point de presse une panoplie des journalistes africains. Le journal Le Tambourin a représenté les médias centrafricains à ce grand rendez-vous.

Ce point de presse a lieu alors même que le sommet des affaires USA-Afrique 2021 du Corporate Council on Africa se déroule virtuellement, avec Prosper Africa en tant que sponsor de l’événement.

« J’aimerais souhaiter la bienvenue à nos participants de tout le continent et vous remercier tous de prendre part à cette discussion. Nous avons le grand plaisir aujourd’hui de nous trouver en compagnie de l’assistante spéciale du président et directrice principale pour l’Afrique au Conseil de sécurité nationale, Mme Dana L. Banks. Mme Banks nous parlera des initiatives du gouvernement américain en faveur du commerce et de l’investissement entre les États-Unis et l’Afrique grâce à Prosper Africa. » a annoncé la modératrice Marissa aux participants.

D’entrée en jeu, Mme Banks a souligné qu’elle est heureuse de passer ce moment avec le Centre médiatique et avec des journalistes de tout le continent africain.

« J’ai passé la majeure partie de ma carrière au service du gouvernement, sur le continent, ou affectée aux questions africaines à Washington, c’est un réel plaisir et un honneur de servir l’administration à ce titre ici en ce moment pour l’administration Biden-Harris au Conseil de sécurité nationale. » introduit-elle.

Elle indique que l’année qui vient de s’écouler a vraiment montré à quel point le monde est interconnecté et les destins des pays sont liés.

« C’est pourquoi le président Biden s’engage à reconstruire nos partenariats dans le monde entier. Nous devons tous travailler ensemble pour avancer – pour faire progresser notre vision commune d’un avenir meilleur. L’Afrique se trouve à un moment charnière de son histoire. Les dix prochaines années seront déterminantes pour l’avenir de l’Afrique. Le président Biden pense que les nombreuses économies et populations dynamiques et à croissance rapide de l’Afrique peuvent et doivent augurer d’un avenir radieux pour le continent - un avenir caractérisé par une croissance inclusive, un développement durable, une sécurité sanitaire accrue, des progrès démocratiques et l’état de droit. » affirme-t-elle.

Mme Banks souligne que les États-Unis sont prêts à travailler avec les pays africains ainsi qu’avec sa société civile dynamique et ses jeunes dirigeants pour y parvenir.

« Notre engagement à réaliser le potentiel de l’Afrique nous conduit également à travailler avec les pays africains pour lutter contre les menaces que représentent l’extrémisme violent, le changement climatique et les influences étrangères indues. Et sur la voie de notre programme affirmatif commun, nous œuvrerons également avec les dirigeants africains pour faire face aux conflits et aux crises humanitaires qui coûtent des vies sur tout le continent. Et comme l’a dit le président Biden lors des premières semaines de cette administration, les États-Unis sont prêts à travailler en partenariat avec l’Afrique dans la solidarité, le soutien et le respect mutuel. » souligne-t-elle.

Le 27 juillet, l’administration américaine a lancé la campagne Prosper Africa Build Together à l’occasion du sommet des affaires USA-Afrique du Corporate Council on Africa. Dans cette perspective, le président américain a demandé des ressources financières supplémentaires d’un montant de 80 millions de dollars pour lancer cette campagne. Il s’agit d’un effort ciblé pour accroître et dynamiser l’engagement des États-Unis en faveur du commerce et de l’investissement avec les pays du continent africain sous l’administration Biden-Harris.

«  Notre objectif est d’accroître considérablement le commerce et les investissements bilatéraux entre les États-Unis et l’Afrique en mettant en relation des entreprises et des investisseurs américains et africains avec des opportunités d’affaires tangibles. Et comment allons-nous y parvenir ? Voici quelques moyens concrets à cet effet. Et conformément à l’engagement pris par le président Biden dans le cadre de Build Back Better World, ou du partenariat B3W au G7, nous atteindrons ces objectifs en identifiant et en promouvant de nouvelles opportunités pour les entreprises, les investisseurs et les travailleurs américains et africains qui stimulent le commerce et mobilisent le capital du secteur privé pour alimenter la croissance économique et favoriser la création d’emplois, en mettant l’accent sur les secteurs clés et l’économie verte. » indique Mme Banks

Il convient de noter que la Development Finance Corporation des États-Unis, ou DFC, a débloqué un financement de près de 2 milliards de dollars pour des projets en Afrique au cours du premier semestre de l’exercice 2021 et entend mobiliser au moins 500 millions de dollars supplémentaires d’ici la fin de l’exercice. Simultanément, la Millennium Challenge Corporation a signé un accord de coopération avec le Système d’échange d’énergie électrique ouest africain et un protocole d’accord avec les gouvernements du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire, ce qui facilitera les opportunités de promotion du commerce et des investissements américains dans le secteur de l’énergie dans la région de l’Afrique de l’Ouest. Plusieurs autres accords et initiatives font intervenir l’USAID, le département du Commerce, l’Agence américaine pour le commerce et le développement et d’autres agences, dans le but de faciliter les investissements des entreprises américaines sur le continent dans des secteurs clés pour la croissance économique de l’Afrique.

« Nous apporterons un soutien ciblé aux petites et moyennes entreprises en mettant tout particulièrement l’accent sur la diaspora africaine et ses entreprises et investisseurs dans tous les États-Unis. » note-t-elle.

Les États-Unis entendent investir et accroître les investissements en Afrique compte-tenu du potentiel et des possibilités fondamentales solides qui existent sur le continent. Leur conception du commerce et de l’investissement est très différente de celle d’autres pays comme la chine qui est aussi influent sur le continent.

« Si nous réimaginons ou avons refondu Prosper Africa, c’est parce que nous la considérons comme un véritable partenariat reposant sur un engagement en faveur d’une prospérité commune. Et c’est ce qui caractérise la politique étrangère des États-Unis. Elle s’inscrit dans le cadre de nos objectifs et convictions en tant qu’Américains. »

Selon Mme Banks, l’intégration croissante de l’Afrique au sein des marchés mondiaux, l’explosion démographique et, bien sûr, la culture florissante de l’entrepreneuriat offrent aux Etats-Unis une opportunité remarquable de consolider ces liens économiques et de promouvoir de nouvelles opportunités pour les entreprises américaines et africaines, afin de stimuler la croissance économique et la création d’emplois et de favoriser une participation accrue des États-Unis à l’avenir de l’Afrique.

« De toute évidence, l’initiative Build Back Better World jouera davantage sur le type d’accords et d’engagements d’infrastructure en termes de santé et d’infrastructure conventionnelle dans les pays, d’infrastructure numérique, de choses dont les pays ont besoin pour prospérer et se développer et pour en faire également un environnement plus propice à l’investissement. Et donc nous ne nous considérons pas nécessairement en concurrence avec la Chine. De toute évidence, il existe certains défis liés à l’engagement chinois, et nous les aborderons directement en fonction des besoins, mais notre implication en Afrique est principalement axée sur la relation et le partenariat mutuellement bénéfiques que nous voyons avec les pays de tout le continent. » a-t-elle conclu.

Geostanis

 

 

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