12 millions d’euros requis pour la reconstruction du pont pk9

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet de désenclavement de la RCA financé par le Fonds Bekou et la coopération française, l’agence française Expertise France a pu mener l’étude technique pour la reconstruction du pont de PK9 qui est la porte de sortie sud de Bangui. 12 millions d’euros sont requis pour réaliser les travaux. Le gouvernement centrafricain doit chercher des bailleurs ou partenaires pour la mobilisation de ce fonds.

Lors de la cérémonie de clôture du projet de désenclavement de la RCA à PK14 route de Boali, le représentant d’Expertise France, a annoncé la fin d’étude pour la reconstruction du pont PK9, à la sortie sud de Bangui, route de Mbaïki. A l’issue de cette étude, il est annoncé que 12 millions d’euros sont requis pour effectuer tous les travaux de réhabilitation du dit pont.

Une information confirmée par le ministre des travaux publique et de l’entretien routier qui a reconnu l’état de délabrement très avancé du pont qui permet de ravitailler la capitale de centrafricaine des produits vivriers en provenance de la Lobaye.

« Le pont de pk9 est en piteux état, il ne répond à la demande de la population Centrafricaine » souligne le ministre.

En plus de son piteux état, avec un passage à une seule voie ce pont  ne répond plus  à la demande de la dense circulation de la population centrafricaine qui a triplé depuis la construction de cette infrastructure.  Cet ouvrage d'art construit depuis l’époque coloniale ne tient qu'à un fil, car toutes les barres de fer lui servant de garde-fou sont en partie cassées. Lorsque les gros porteurs passent sur le pont,  l’on ressent des vibrations et ceux qui l'empruntent sont inquiets. Les usagers ne craignent plus les embouteillages qui deviennent récurrentes à longueur de journée,  mais c'est la dégradation qui fait peur.

« Pour le moment nous cherchons à mobiliser les partenaires pour nous permettre de réunir le montant requis pour la réalisation du projet… » affirme aux médias le ministre qui se dit conscient de l’urgence de la situation mais qui reste tout de même impuissant face au problème de manque de moyen. 

Même si les seuls vrais et potentiels partenaires que sont la France et l’Union européenne réitèrent leur engament pour continuer d’accompagner le gouvernement centrafricain dans le cadre du désenclavement interne du pays, ils n’ont pas encore pris d’engagement direct concernant ce projet.

Plus on va attendre plus la chance de voir ce pont s’écrouler s’augmenter. Il convient de rappeler que  le pont de Pk9 joue un rôle non négligeable dans le ravitaillement de la capitale en produits agricoles.

Geostanis