Le FMI encourage la RCA à trouver de terrain d’entente avec tous les bailleurs de fonds et partenaires financiers

Une équipe du personnel du fonds monétaire international (FMI) dirigée par Oral Williams a achevé une mission à Bangui le 04 mars 2022. A l’issue de cette mission il était question de discuter de la première revue du programme de référence pour le Centrafrique qui a été approuvé en décembre 2021. Le représentant résident du FMI en Centrafrique a organisé une conférence de presse dans le but de faire une  restitution de la mission de FMI à Bangui à la presse centrafricaine.

Le Représentant résident du FMI en Centrafrique, Victor A. DAVIES a animé le jeudi 10 mars 2022 au siège de l’institution à Bangui, une conférence de presse pour restituer la conclusion de la mission d’une équipe de FMI était à Bangui du 22 février au 4 mars dernier.  Une occasion de faire un point sur cette mission.

Trois points ont été soulignés lors de cette rencontre avec les médias.

Il s’agissait de L'économie centrafricaine qui montre des signes encourageants de reprise avec la réouverture du principal corridor commercial avec le Cameroun et l'amélioration de la sécurité dans les régions.

Ensuite il est noté les progrès accomplis dans le cadre du Programme de Référence qui semblent globalement conformes aux engagements du gouvernement centrafricain.

Enfin, la  question d’un accord rapide avec les partenaires de développement relatifs au décaissement des appuis budgétaires est essentiel et permettrait de préserver les dépenses sociales et la fourniture de services publics a été aussi discutée.

D’entrée en jeu, le représentant a relevé le Constat selon lequel le gouvernement centrafricain a pu respecter les exigences du programme de référence.

« Il faut souligner que des avancées ont été enregistrées dans les actions du gouvernement. Le programme de référence se porte bien » affirme Victor A. Davies avant de souligner qu’il faut toutefois relever qu'il y a des risques de voir la situation économique du pays entravée par certains facteurs internes et externes.

« Des risques internes et externes risquent d'affecter l'économie centrafricaine. D’abord, la crise en Ukraine risque de toucher négativement l'économie centrafricaine sur le plan des produits pétroliers, la RCA étant un pays importateur du carburant. En ce qui concerne les risques internes il a noté que l’appui budgétaire de certains bailleurs tels que  la banque mondiale n'est pas encore déboursé. Les difficultés au niveau de la trésorerie sont quasi inévitables au pays. » indique-t-il.

Le FMI entend lancer des pourparlers avec les partenaires y compris la banque mondiale et autres dans le jour à venir pour chercher des voies et moyens de trouver des palliatifs au problème du retard de déboursement de l’aide budgétaire qui est en train de se faire passer pour de réticence de la part des bailleurs.

Concernant l’assainissement de la trésorerie centrafricain,  Il y a des audits qui sont réalisés dans le cadre de la gestion des arriérés antérieurs. Le gouvernement est d'accord pour élaborer un autre audit afin de trouver des solutions de règlement définitif des arriérés. Le représentant de l’institution de la Breton-Wood souligne que le gouvernement centrafricain, de son côté promet se mettre au travail pour assainir la gestion de la finance publique.

Le programme de référence sert à corriger les dérapages afin de reconduire le pays dans le programme de la facilité élargie de crédit.

Le FMI encourage le pays à trouver de terrain d’entente avec les autres bailleurs de fonds pour sursoir au blocage de transition vers ce programme de facilité élargie de crédit.

Geostanis