La RCA avec une jeunesse forte, décisive, fière, mobilisée mais désespérée.

Située au cœur de l'Afrique, la République Centrafricaine est l'une des nations où le pourcentage de sa jeunesse dépasse celui des autres couches de sa population. Une catégorie de la population qui espère vivre une vie raisonnable, meilleure et  un environnement prospère, favorable et acceptable par tous. Une jeunesse espérant avoir une éducation meilleure et adaptée à sa génération y compris son ère.

La jeunesse centrafricaine est celle qui estime avoir des leaders politiques conscients et soucieux, mais également visionnaires pouvant lui faciliter à rendre concret ses rêves. Une jeunesse qui voulait se retrouver dans une loi fondamentale unanime, harmonieuse fondant sur des principes démocratiques et laïques. Même si des nombreux dirigeants de succédant à la magistrature suprême de l'état aiment dire que « La jeunesse est l'avenir d'une nation, on ne tourne pas le dos à la jeunesse ». Une pensée qu’ils ont tous tendance à mentionner dans leurs discours mais qui malheureusement ne font que le contraire.

Un panafricaniste africain a dit ceci : « La jeunesse est le présent et le futur d'un pays, elle est l'existence même d’une République ».
Bizarrement aujourd'hui en ce 21 ème siècle, la jeunesse Centrafricaine n'a plus une organisation légalement reconnue pouvant défendre ses intérêts. La seule organisation qui avait existé jadis n'est plus reconnue. Une jeunesse qui n'a qu'une seule université étatique depuis plus de 63 années de l'indépendance même si les efforts de réhabilitation sont en train d'être faits. L'association des étudiants Centrafricains,  "ANECA" qui est de son côté mis en péril depuis des mois; choses qui ne favorisent guère l'épanouissement moral et intellectuel de cette frange de la population,  car, elle a vu son espace civique brutalisé par ceux qui sont sensés lui créer un environnement protecteur et emancipatif. 
Le camp de la jeunesse est divisé en deux blocs. Bloc nord et le bloc du sud juste pour des intérêts personnels mais parfois à des fins politiques. Actualités à la une du pays sont les controverses au sein de la jeunesse suite au verdict du tribunal administratif par rapport à la situation actuelle du CNJ malgré que le ministre de la jeunesse s'est mis en posture d'arbitre. 

Le 12 août de chaque année, la journée de la jeunesse est célébrée. Une opportunité pour les hommes politiques de tenir des discours dérisoires mais parfois pittoresques qui ne cadrent pas aux besoins de la jeunesse. Après de nombreuses années de tensions sociales et politiques, aujourd'hui la jeunesse des vingt (20) préfectures de la République estime vivre une ère normale et aspire à la paix. Partant de toutes ces attitudes qu'incarnent encore certains jeunes, le pays risquerait d'avoir sur sa tête une génération des éternels passifs, des gens qui ne visent que leurs propres intérêts au détriment des intérêts collectifs. Il est temps que la jeunesse Centrafricaine reprend son énergie, pense à son avenir et de celui de ses enfants. 

Les leaders politiques pareillement doivent comprendre leurs rôles politiques. Ils ne doivent pas chercher à diviser la jeunesse mais plutôt les unir et  leur montrer les chemins de culture de démocratie et de la bonne gouvernance. Mais non les exemples de haine et de  division.
                                Allahrdi Aristide Allayam